Mercredi 12 février . Caserne des pompiers de Drancy.
Le sapeur- pompier Corentin scrute les écrans de contrôle, vigilant. Il connait en temps réel, la position des véhicules d’intervention, qu’il dirige vers les lieux critiques. Soudain, il actionne une alarme et fait une annonce micro envoyée à toute la caserne. La démonstration fait mouche, les gamins sont médusés ! Ce mercredi après-midi, une vingtaine de jeunes de l’école de rugby ont plongé dans l’univers des hommes du feu. Dès le hall d’entrée le petit David est happé par une imposante fresque décrivant une scène de sauvetage.
Trois sapeurs guident nos petits rugbymen dans le dédale de la caserne : pièce de détente, salle de repas, salle de sport… au fil des pièces ils découvrent de vrais lieux de vie . « Vous dormez où ? » demande Smith. « Et si ça sonne pendant que vous dormez ? interroge Mattéo. « On doit se lever très rapidement » sourit le sapeur- pompier. A ses cotés le sapeur Alexandre écoute et observe l’échange. Ex éducateur et joueur de rugby drancéen ? Il n’est pas peu fier d’accueillir les gamins qu’il a entraînés pour certains. «Vous voyez, on peut être rugbyman et devenir pompier » confie son collègue.
Après une démonstration de la planche, exercice très physique auquel les pompiers se soumettent, le petit groupe s’est dirigé dans la cour baignée de soleil. Sur l’un des murs du bâtiment, une plaque de marbre gravée s’érige : «Se sont les noms des morts aux feu de la caserne. Tous les lundis le nom de chacun d’eux est énoncé, pour ne pas les oublier. C’est important de leur rendre hommage » rappelle un pompier.
Ensuite place aux grandes manœuvres. Après avoir enfilé le mythique casque et la tenue traditionnelle du pompier, nos petits pompiers ont effectué les exercices. Certains, harnachés, ont grimpé la grande échelle. Après quelques pas sur l’engin déployé, la petite Paula rebrousse chemin, rattrapée par la peur. Un quart d’heure plus tard, notre aventurière tente de nouveau l’ascension sous les encouragements des copains : « allez Paula, allez ». Cette fois-ci c’est gagné !elle sourit. Au sol, d’autres tentent de dompter la lourde lance à incendie, surpris par la pression. Ambiance. Discipline, rigueur, respect, entraide… toutes ces notions ont fait leur chemin dans les esprits. En quittant la caserne, Maxence haut comme trois pommes lâche « Moi je veux être pompier ».